Ouverture du Chapitre Général

Margaret commence le 18ème Chapitre Général par la prise de conscience ensemble de l’époque dans laquelle nous vivons et fait allusion au document « Regardant vers l’avenir » auquel nous avons toutes participé et où nous avons exprimé notre désir d’une vie religieuse qui favorise des valeurs alternatives, une vie religieuse non fermée sur elle- même mais centrée sur les autres, privilégiant les pauvres et les personnes qui souffrent dans notre monde et qui n’a pas peur de partager son charisme.
Seules les institutions attentives aux signes des temps et s’adaptent en conséquence survivront. Cette adaptation doit procéder d’un profond esprit de foi comme le dit l’auteur de l’épître aux Hébreux : Gardons les yeux fixés sur Jésus qui nous guide dans la foi. » (Hb.12,2) . Notre Fondateur, aussi, conscient des grands changements qui intervenaient dans la société de son temps nous a constamment invitées à n’aimer, ne chercher, ne vouloir que Diu seul en toutes choses, suivant l’exemple de Jésus, Marie et Joseph. C’est pour nous un appel à demeurer attentives au contexte mais aussi à nous centrer sur Dieu et pouvoir ainsi discerner la réponse que l’Esprit nous invite à donner.
Margaret constate le manque de vitalité de certains membres de l’Institut, mais relève aussi l’audace des autres et la nécessité , exprimée par beaucoup de soeurs, de boire à notre propre source pour transformer notre manière de vivre nos vocations apostolique et contemplative.

Nous ne savons pas clairement où nous allons ou quel sera notre avenir, mais nous savons et croyons que notre charisme a quelque chose à dire à notre société.
Mais si nous voulons vraiment « choisir la vie » nous devons combattre médiocrité et superficialité et renouveler notre désir de vivre notre vocation avec passion.
Nous le savons toutes, un affaiblissement de la foi, la perte de l’enthousiasme initial qui nous a portées au choix de la vie religieuse peuvent être cause de grandes souffrances pour les personnes elles- mêmes et avoir un fort impact sur la vie et la mission de la communauté. (Margaret énumère plusieurs aspects que nous pouvons retrouver dans le document intégral)

Confrontées à notre réalité, nous sommes devant un choix : celui de l’écoute et de la réponse au mouvement de l’Esprit dans la vie religieuse aujourd’hui, dans notre Institut et dans le monde.
Puis, Margaret analyse les éléments qui nous rendent vulnérables, dans le concret des quatre continents où nous sommes présentes.
« Choisir la vie », c’est être ouvertes au changement qui concerne non seulement la structure mais aussi le but, la mission, le pourquoi de notre existence. Quand des soeurs perdent de vue le pourquoi, elles perdent le sens de ce qu’elles font ; alors l’apathie, la négativité, la recherche de compensation ou l’activisme prennent le pas. Notre futur et notre crédibilité dépendront de la façon dont nous pouvons nommer et relever les défis d’aujourd’hui dans un esprit de discernement.

Margaret constate que nous grandissons dans la compréhension que nous sommes une partie de l’Institut/Famille et que c’est l’Institut /Famille qui détermine l’existence même de chaque entité. Puis elle nomme certains points qui nous aident à grandir davantage dans cette optique.
Elle nous encourage à ne pas nous laisser démoraliser par le contexte et nous rappelle que ce n’est seulement nous qui avons une influence sur le contexte, mais que lui nous influence également et dans cette perspective elle cite ces paroles Leonardo Boff : « Nous sommes dans un nouvel âge écologique, dans une nouvelle civilisation et pour que ceci devienne réalité nous devons changer notre manière de penser et nos relations avec le monde entier ». Dans le même sens , Albert Nolan écrit : L’Univers est un tout relié. »



Il y a un besoin de « réveiller » en nous toutes un désir d’être informées et ouvertes à la puissance transformante de l’Esprit à l’oeuvre dans et par les nouvelles découvertes d’aujourd’hui.

Ces appels sont quelques uns des signes des temps que nous devons écouter et auxquels nous devons répondre avec la confiance que : « lorsque nous nous livrons à lui, Dieu comble notre coeur et permet à notre vie de porter du fruit au service du Royaume. (Const.art.21)
Margaret conclut en rappelant que la base de tout cela est le discernement (...) attitude à laquelle elle nous invite ces jours-ci pour devenir co-créateurs avec Dieu de son fabuleux dessein : que toute l’humanité et toute la création soient une.

Elle termine avec la prière préparatoire au Chapitre : Que nous apprenions à entendre ta voix et nous laisser transformer par ton amour afin de discerner ce qui est essentiel. Que Jésus, Marie et Joseph soient avec nous.
( Vous trouverez davantage d’informations sur le Web, dans la rubrique Documents du Chapitre Général)